Avec des inondations inattendues, des sécheresses prolongées, des gelées printanières et des orages de grêle insensés, le changement climatique a été à l’origine de nombreuses récoltes ruinées. Mais une culture, appréciée presque universellement par les consommateurs, est particulièrement sensible au climat mercuriel : la fabrication de raisins.
La vigne est particulièrement vulnérable au changement climatique car il faut des années pour la mettre en place, trois à quatre saisons pour produire des fruits et au moins six ans (et parfois plus d’une décennie) pour produire des baies de haute qualité.
Le goût du vin est impacté
De plus, les vignes conservent des «souvenirs» d’événements météorologiques passés. Les nouvelles pousses de vigne commencent à croître l’année avant de pousser des fleurs et de produire des baies. Si un gel de début d’automne (ou un autre flux saisonnier) endommage les pousses, celles-ci auront moins de vigueur pour produire des raisins la saison suivante, ce qui peut affecter la qualité du vin.
Ci-dessous une vidéo relatant ces faits :
Le goût du vin provient de l’environnement physique dans lequel les raisins sont cultivés, une combinaison de géologie, de sol et de climat que les Français appellent terroir. En règle générale, les raisins utilisés pour la fabrication du vin blanc mûrissent plus tôt que ceux du vin rouge, qui nécessitent plus de temps et plus de saisons chaudes.
Les vignerons changent de pratique
Cette question est plus complexe qu’il n’y parait. En Europe, où les vignes sont cultivées depuis des siècles, les vignerons ont développé une connaissance approfondie du raisin et des techniques permettant d’obtenir le vin le plus délicieux de chaque région. Dans de nombreux endroits, ces savoirs familiaux sont passés des traditions à la législation, formalisées par des autorités appelées Conseils de l’appellation contrôlée ou Appellation d’Origine Contrôlée, qui contrôlent l’appellation d’origine.
Ces organisations définissent l’étendue géographique de l’endroit où des types de vin particuliers peuvent être cultivés. Ils informent également les viticulteurs du moment de la récolte, du moment de la mise en bouteille et de la manière de produire un vin de la meilleure qualité. Par exemple, l’appellation Cassis, dans le sud de la France, l’une des plus anciennes de la viticulture française, comprend 180 hectares de vignes et quatorze viticulteurs.